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SE-UNSA 92

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Instances

Calendrier des réunions paritaires

Jeudi 7 septembre 2023 : CSA SD. Mesures d'ajustement de carte scolaire

Jeudi 9 novembre 2023 : CSA SD. Bilan des ressources 1er degré et AESH

Vendredi 26 janvier 2024 : CSA SD. Mesures de carte scolaire rentrée 2024

Réunions d'information syndicale

Mercredi 27 septembre 2023 : Nanterre à 9h30 (école élémentaire Jacques Decour B)

Mercredi 4 octobre 2023 : Le Plessis-Robinson à 9h30 (école maternelle Louis Hachette)

Mercredi 11 octobre 2023 : Visioconférence à 9h30

Mercredi 15 novembre 2023 : Mouvement inter. Visioconférence à 9h30

Mercredi 20 mars 2024 : Mouvement intra. Visioconférence à 10h

18 janvier 2024 4 18 /01 /janvier /2024 21:53
Le ministre Attal avait annoncé une expérimentation sur le port d’une tenue unique dans une centaine d’écoles, collège et lycées. Pour le SE-Unsa, l’urgence pour l’École n’est pas au port de l’uniforme.
 
 
Une expérimentation dès mars 2024 ?
 
L’expérimentation devait débuter en septembre 2024 et durer deux ans dans les territoires volontaires, notamment parce que les collectivités locales seraient amenées à financer une partie du trousseau. La tenue serait donc identique partout avec comme seule possibilité de distinction, un écusson.
 
Cependant, les annonces du président Macron le 16 janvier accélèrent la mise en œuvre de cette expérimentation et rebat les cartes. Nous ne savons pas si ce qui était prévu par l’ancien ministre sera repris par la nouvelle mais la volonté présidentielle est d’anticiper le début de cette expérimentation dès le retour des vacances d’hiver.
 
 
Des équipes volontaires ?
 
Le volontariat des collectivités locales est à la base de l’expérimentation. La communication politique affirme que les écoles, collèges et lycées se trouvant dans la liste publiée par les médias sont aussi volontaires. Le SE-Unsa a appris que certains de ces établissements et écoles n’ont pas donné un avis favorable à cette expérimentation. Or, si on ne veut pas tendre le climat scolaire avant de prétendre l’améliorer avec une tenue identique, il faudra, avant toute chose, vérifier l’adhésion ou pas à l’expérimentation par les communautés éducatives.
 
 
Un hors-sujet pour résoudre les problèmes de l’École
 
L’objectif du ministère est de mesurer l’impact sur le climat scolaire et les résultats des élèves. Qui peut réellement croire que ce sont les véritables objectifs et que cette mesure est à même de résoudre les difficultés de l’École ? Cette décision est aussi présentée comme un moyen de gommer les origines sociales des élèves. Là encore, ce serait faire fi des chaussures, des bijoux, des téléphones et de toutes les conversations entre élèves qui montreront ces différences. Pour le SE-Unsa, le camouflage risque de ne pas être opaque très longtemps.
 
 
Une véritable expérimentation ?
 
L’Éducation nationale a l’habitude des expérimentations qui n’en sont pas et qui ne servent qu’à commencer à mettre en place une mesure automatiquement généralisée l’année suivante, sans aucun bilan. Qu’en sera-t-il de celle-ci ? Le comité scientifique, non connu à cette heure, doit assurer le suivi de cette expérimentation. Sera-t-il neutre ? Sur quels critères d’évaluation s’appuiera-t-il ?
 
 
Une mesure qui pourrait compliquer le quotidien des équipes
 
Il est assez peu probable que l’ensemble des élèves et des parents d’une école, d’un collège ou d’un lycée souscrivent au port de l’uniforme, quand bien même le conseil d’école ou d’administration aura modifié le règlement intérieur en ce sens. Il y a donc fort à parier que des refus compliqueront le quotidien des directeurs d’école, des enseignants, des CPE et des assistants d’éducation. 
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
S’agissant de la mise en œuvre de l’expérimentation, le SE-Unsa refuse toute pression sur les personnels visant à imposer l’uniforme à leurs élèves. Seul le vote d’une modification du règlement intérieur de l’école ou de l’établissement permet de mesurer l’adhésion de la communauté éducative. Par ailleurs, le SE-Unsa alerte sur les difficultés à venir pour les personnels face au refus de l’uniforme par certaines familles, ou encore face à la lourdeur organisationnelle. Enfin, le SE-Unsa reste opposé à une généralisation, les études déjà réalisées ne démontrant rien de probant.
 
Face aux problématiques réelles d’inégalités, l’École a besoin en premier lieu de courage politique pour restaurer une mixité sociale dans les classes, les écoles et les établissements. L’École a aussi besoin de mieux accueillir tous les élèves dans leurs différences par davantage de moyens et de personnels pour aider à dépasser les difficultés scolaires. Aussi, les personnels attendent prioritairement des financements, non pas pour une tenue vestimentaire mais pour des sorties scolaires, du matériel pédagogique innovant et d’adaptation aux élèves à besoins éducatifs particuliers, le renouvellement du parc informatique, l’entretien et la réfection des bâtiments scolaires entre autres besoins.
 
Pour le SE-Unsa, habiller les élèves de façon identique, tout comme les faire apprendre de façon uniformisée, relève surtout du renoncement à prendre des mesures sérieuses pour répondre aux urgences de l’École.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 10:43

La duperie est un jeu dangereux

 

Le président de la République a une fois de plus organisé une grand-messe afin d’annoncer qu’il transforme l’École par son action depuis 2017. Dans les faits, il ne cesse de l’abîmer. Pour le SE-Unsa, Emmanuel Macron berce d’illusions les Français. 
 
Il prétend avoir agi pour les remplacements de longue durée alors que, depuis le début de son quinquennat, il les a aggravés par des suppressions de postes. Si les moyens d’enseignement du privé, financés par l’impôt de tous, bénéficiaient plutôt à l’École publique, les problèmes de remplacement seraient résolus.
 
Il prétend réarmer la démocratie alors qu’il la fragilise par l’image qu’il en donne. Qui peut penser sérieusement que les seuls apprentissages de la Marseillaise, doublement horaire de l’instruction civique et demi-heure de sport supplémentaire fabriquent des citoyens ? Quel rassemblement possible avec une remise de diplôme au collège qui exclut les élèves en échec ?
 
Monsieur le Président, la réalité est tout autre :
  • le métier n’attire plus car il est difficile et mal payé ;
  • le système éducatif ne parvient pas à garantir la réalité d’une promesse républicaine pour les élèves les plus pauvres et les plus défavorisés socialement.
Pour le SE-Unsa, sous couvert de bon sens, le chef de l’État a réussi une fois de plus sa démonstration d’une totale déconnexion et d’une méthode cosmétique. Mais masquer le sous-investissement dans l’École et le renoncement à lutter pour la réussite de tous est un leurre dangereux pour un retour à l’unité. 
 
 
 
Paris, le 17 janvier 2024
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 10:39

La seule réalité de l’École c'est qu'elle ne peut pas attendre !

 

Reçu ce lundi 15 janvier par Amélie Oudéa-Castéra au sein d’une délégation Unsa-Éducation, le SE-Unsa a entendu des excuses de la ministre après ses premiers propos publics choquants avant de concentrer ses échanges sur l’urgence de l’attractivité et des moyens.
Pour le SE-Unsa, l’École publique mérite autre chose qu’être à nouveau au cœur de polémiques. Elle ne peut pas non plus passer après des enjeux olympiques. Les personnels et les élèves attendent des réponses essentielles pour mieux exercer et mieux apprendre !
 
 
L’École nécessite un pilote solide et pleinement engagé
 
Cette première rencontre avec la nouvelle ministre a d’abord été l’occasion de dénoncer la situation délétère dans laquelle ses propos dénigrants avaient plongé l’École publique alors que l’urgence réside dans l’installation d’un dialogue et d’un climat les plus sereins possible.
 
Pour le SE-Unsa, il y a urgence pour la ministre à répondre aux attentes fortes des personnels au regard de la réalité de leurs difficultés de métier quotidiennes, cela exige de s’engager sur deux points.
 
  • Sans remettre en question l’enjeu des JOP 2024 pour tout le pays, l’École ne doit pas passer après leur organisation dans les préoccupations de la ministre.
     
  • Sans effacer ni sous-estimer le mal fait à l’École à travers des mots inacceptables sur ses manques, l’École ne doit pas pâtir davantage d’une polémique déjà trop installée, alimentée, et doit redevenir le sujet numéro un de la rue de Grenelle.
Le SE-Unsa exige de la ministre qu’elle s’empare dès aujourd’hui des sujets complexes de l’École pour être en capacité de prendre les décisions sans retard et sans tutelle, qu’elle soit à la hauteur des enjeux pour savoir convaincre chaque fois qu’il faudra obtenir des moyens et des arbitrages.
Le SE-Unsa veillera à ce que la ministre témoigne concrètement et par des actes son attachement à l’École publique et laïque, la seule École de tous et pour tous !
 
 
L’École nécessite des réponses urgentes à ses crises
 
En ce qui concerne la feuille de route présidentielle pour laquelle la ministre Oudéa-Castéra est la quatrième à s’engager, le SE-Unsa redit son opposition et notamment au projet Choc des savoirs. Aucun des piliers soutenus par la ministre lors de la rencontre n’a de sens ni de cohérence pour répondre aux maux de l’École aujourd’hui.
 
Au renforcement de l’autorité, le SE-Unsa préfère le respect et en premier lieu de la part de l’institution envers ses personnels et ses élèves. Ce n’est pas une somme de mesurettes tels la fin des correctifs académiques, le renforcement du redoublement, les classes de niveaux, l’uniformisation des manuels ou des tenues vestimentaires - dont la faisabilité et la mise en œuvre questionnent déjà - qui vont changer réellement le quotidien des personnels et des élèves. Mais c’est bien par une entrée dans le métier plus tôt et plus accompagnée, par une revalorisation des rémunérations et des carrières, par une vraie formation continue adaptée et sur temps de service et par un renforcement des moyens pour accueillir et accompagner la difficulté des élèves (Rased, personnels médico-sociaux…) que les conditions d’exercice seront plus respectueuses des personnels et les conditions d’apprentissage plus respectueuses des élèves.
 
Si le SE-Unsa partage donc la priorité rappelée par la ministre sur l’enjeu de régénérer le métier via les leviers d’attractivité, il veillera surtout à ce que l’agenda des mesures annoncé par G. Attal il y a quelques mois soit tenu et que les décisions soient à la hauteur des attentes des personnels. Il en est de même avec la nécessité de faire un bilan du Pacte avant toute poursuite d’un dispositif qui exclut trop de personnels, désorganise les équipes et ne résout en rien la problématique du remplacement.
 
Quant à l’épanouissement républicain prôné par le président de la République et le Premier ministre et rappelé par la ministre lors de notre rencontre, le SE-Unsa alerte à nouveau sur l’absence d’intérêt et même le leurre à clamer et édicter des valeurs sans se donner les moyens de les faire vivre, comprendre et apprécier. Lutter contre le harcèlement entre élèves ou contre les atteintes à la laïcité ne relève ni de l’injonction ni du mode d’emploi. Il faut une volonté politique forte, des moyens humains, une formation des personnels et un soutien sans faille de l’institution.
 
De même, ne pas se tromper de priorité ou d’urgence c’est avoir bien conscience des problématiques de santé réelles des personnels et des élèves, notamment leur santé mentale, ainsi que de territoires très en difficulté tels Mayotte ou la Guyane.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
11 janvier 2024 4 11 /01 /janvier /2024 12:06

Décret publié et procédure à suivre

 

Le décret tant attendu par les allocataires d’enseignement des années 90 vient enfin d’être publié. Il permet enfin la prise en compte des périodes de perception de l’allocation d’enseignement dans la pension. Le SE-Unsa a obtenu des informations sur la procédure à suivre pour faire valoir ses droits.
 
Rappel : si vous avez été allocataire, vous pouvez être informé·e directement de l’évolution du dossier en vous abonnant à notre liste de diffusion dédiée ici : https://lien.se-unsa.org/aia
 
 
Publication du décret : l’essentiel à retenir
 
La rédaction du décret 2023-1355 confirme ce que le SE-Unsa avait annoncé dès le mois de novembre, à savoir la prise en compte des périodes pour leur moitié dans la constitution du droit et de la liquidation de la pension.
 
La demande de prise en compte des périodes d’allocation est à déposer au plus tard 12 mois avant la date de départ à la retraite.
 
Pour les départs prévus avant le 29 décembre 2024, donc dans moins de 12 mois, une dérogation est prévue : la demande est à faire avant la date d’admission à la retraite au plus tard dans un délai de 6 mois à compter de la notification de la concession de la pension.
 
Comme nous l’avions également envisagé au regard de l’article L55 du Code des pensions civiles et militaires, les collègues retraités depuis moins d’un an depuis la notification de la concession de leur pension pourront également demander la prise en compte de l’allocation pour leur retraite. Malheureusement les retraités depuis plus longtemps ne pourront pas bénéficier d’une révision de leur pension.
 
 
Quelle procédure suivre pour faire valoir ses droits ?
 
Le SE-Unsa est acteur majeur de ce dossier depuis de nombreux mois. En novembre nous avions écrit au ministre pour avoir des précisions sur les démarches à faire pour la mise à jour des dossiers administratifs des personnels concernés (lire le courrier envoyé ici : Allocation d’enseignement des années 90 : le SE-Unsa anticipe la question des justificatifs)
 
Les informations que le SE-Unsa communique ci-après viennent directement du ministère suite à nos interventions.
 
Les personnels concernés recevront une note d’information et un formulaire de demande à remplir.
 
Le dossier sera à envoyer au service des pensions du rectorat de l’académie d’exercice. L’administration modifiera alors le compte individuel retraite. Les modifications seront visibles par la suite sur l’espace retraite dans Ensap.
 
Les services administratifs des académies vont recevoir une note de cadrage sur cette procédure dans le courant de la semaine du 8 janvier. Il est donc inutile de se précipiter tant que cette note ne sera pas arrivée.
 
 
Attention aux fausses informations qui circulent
 
Certains des abonnés à notre liste de diffusion nous ont interpellés suite à la publication d’une autre organisation syndicale qui a indiqué que les démarches devaient se faire via Ensap.
 
Le cadrage donné par le ministère indique clairement que ce n’est pas la bonne procédure.
 
Le SE-Unsa conseille donc d’attendre la note d’information et le formulaire à renvoyer au rectorat. Toute autre démarche est inutile.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Comme nous l’avons dit à maintes reprises, le SE-Unsa aurait souhaité que la totalité des périodes de perception de l’allocation soient prises en compte.
 
Par ailleurs le SE-Unsa dénonce le fait que ce soit aux anciens allocataires de faire une démarche pour demander la mise à jour de leur dossier. De nombreux enseignants concernés n’ont plus leurs justificatifs. De plus rien ne garantit que tous les intéressés aient connaissance de cette possibilité et il pourrait donc y avoir des "oubliés".
 
Pour le SE-Unsa l’administration devrait mettre à jour automatiquement les dossiers des personnels concernés sans qu’aucune démarche de leur part ne soit nécessaire. Nous allons relancer le ministère en ce sens.
 
Le SE-Unsa n’oublie pas non plus les collègues anciens allocataires déjà retraités depuis plus d’un an qui ne pourront malheureusement pas bénéficier de la prise en compte.
 
> Pour suivre l’évolution de ce dossier et être accompagné pour faire valoir vos droits : https://lien.se-unsa.org/aia
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
9 janvier 2024 2 09 /01 /janvier /2024 19:53

Groupe de travail du 22/01/24

 

Malgré les annonces fin décembre du ministre et la dotation positive de +200 postes dans le 1er degré pour notre académie, la baisse démographique que connait notre département depuis plusieurs années pourrait se traduire par des nombreuses fermetures dans les écoles des Hauts-de-Seine. Le SE-Unsa 92 demande au Directeur Académique qu'il profite de cette baisse démographique pour améliorer les conditions de travail dans les écoles, qui ne se limitent pas au nombre d'élèves par classe.
Afin que nos délégués du personnel puissent défendre le dossier de votre école le cas échéant, remplissez l'enquête en ligne du SE-Unsa 92

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Carte scolaire
6 décembre 2023 3 06 /12 /décembre /2023 11:16

Un leurre empreint de nostalgie

 

Les annonces « choc des savoirs » du ministre Gabriel Attal sont un patchwork de mesures nostalgiques et ségrégatives qui ont toutes le même point commun : la recherche scientifique a montré leur inefficacité !
 
Groupes de niveau, redoublement, manuels labellisés et obligatoires pour porter LA bonne parole pédagogique et didactique, et aménagement des horaires, toutes ces mesures se heurtent au même écueil : où se trouvent les solutions pour faire réussir les élèves en difficulté et ceux en situation de handicap ?
 
En effet, toutes les enquêtes internationales et les évaluations nationales organisées par le ministère aboutissent à la même conclusion : les résultats sont moyens parce qu’une partie des élèves réussit très bien alors qu’une autre est en difficulté, généralement les élèves scolarisés en éducation prioritaire et issus de milieux sociaux défavorisés. Le diagnostic du ministre est donc erroné.
Il s’agit bien d’élever le niveau des élèves les plus fragiles, notamment dans des établissements ségrégés. Ce n’est pas d’une réforme globale du système scolaire dont le pays a besoin mais d’une attention toute particulière à une partie des élèves, que le système actuel ne fait pas suffisamment réussir.
 
 
>> Lire les autres articles sur les annonces « choc des savoirs » :
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
5 décembre 2023 2 05 /12 /décembre /2023 19:32

Un leurre au parfum de nostalgie

 

Le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse vient d’adresser un courrier aux personnels dans lequel il annonce des mesures pour l’École à la suite des conclusions de la mission « Exigence des savoirs » qu’il avait diligentée il y a seulement 8 semaines. Les choix de Gabriel Attal s’appuient également sur les résultats de l’enquête PISA 2022 et des évaluations nationales, instrumentalisés une fois de plus, pour justifier une politique éducative écrite d’avance. Au-delà de la baisse généralisée à tous les pays, les résultats montrent surtout de lourdes différences selon le milieu social. Pour le SE-Unsa, avec cette erreur de diagnostic préalable, le ministre ne prend pas la bonne direction pour améliorer le niveau général des élèves.
 
Toutes les mesures sont basées sur la sanction d’un parcours (redoublement/passage dans la classe supérieure conditionné, aménagements horaires) sans que rien d’efficient ne soit proposé pour prévenir la difficulté et soutenir les élèves les plus fragiles. Considérer que les groupes de niveau ou des cours supplémentaires seront la solution, alors qu’ils vont à rebours de la recherche scientifique qui a déjà démontré leur inefficacité, c’est duper les élèves et leurs familles. C’est aussi mettre à mal le travail sur l’estime de soi des élèves, pourtant essentiel à la réussite scolaire.
 
Le ministre décide également de s’attaquer à la liberté pédagogique des enseignants avec des manuels labellisés et imposés qui ne manqueront pas d’uniformiser l’enseignement là où le choix des méthodes pédagogiques, dans la diversité, permet d’adapter les démarches à chacun des élèves pour les faire réussir.
 
Le SE-Unsa dénonce des mesures trompeuses aussi bien sur les constats qui les motivent que sur les promesses qui se veulent séduisantes. Pour réellement lutter contre l’échec scolaire et améliorer le niveau des élèves, il est urgent de cesser de nous mentir. Regretter une École révolue évite sans doute de reconnaître le vrai malaise de l’École aujourd’hui, à savoir le manque cruel de mixité sociale.
 
M. le Ministre, ce leurre est dangereux. Vos annonces pour un « choc des savoirs » renforcent davantage le tri, la sélection et la ségrégation que le niveau des élèves. Cela ne fera qu’aggraver le dualisme scolaire et les clivages dans la société tout entière. 
 
 
Paris, le 5 décembre 2023
 
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
3 décembre 2023 7 03 /12 /décembre /2023 11:58

Une charte d'engagement pour mieux reconnaître leurs compétences

 

Une charte d’engagement pour une meilleure reconnaissances des compétences professionnelles des Atsem a été signée par le gouvernement à l’occasion du congrès des maires le 21 novembre. Le SE-Unsa accueille positivement cette meilleure reconnaissance du rôle joué par les Atsem.
 
 
Des précisions sur l’autorité fonctionnelle du directeur d’école
 
La charte évoque l’autorité fonctionnelle du directeur et en précise certains contours qui sont pertinents :
 
  • Le directeur communique l’organisation du travail de l’Atsem à l’employeur territorial.
     
  • Les employeurs territoriaux élaborent une fiche de poste pour chaque Atsem en lien avec le directeur d’école ; la fiche de poste de chaque Atsem est communiquée au directeur de l’école qui contribue à sa mise en œuvre.
     
  • Le directeur d’école transmet à l’employeur territorial des éléments appréciatifs sur la manière de servir de l’Atsem permettant à l’employeur de s’appuyer dessus pour mener l’entretien annuel d’évaluation de l’Atsem. L’entretien est bel et bien mené par l’employeur territorial, et non pas par le directeur, mais il s’appuie sur un dialogue entre eux.
 
Des points nouveaux et positifs 
 
La charte apporte des nouveautés par rapport à la législation actuelle, et ces nouveaux éléments sont positifs :
 
  • L’Éducation nationale et les employeurs territoriaux veillent à ce que les Atsem puissent suivre les formations communes aux professionnels intervenant auprès des enfants scolarisés de moins de 6 ans.
     
  • Des travaux seront initiés par les signataires de la charte pour diffuser un guide des bonnes pratiques destiné à valoriser les initiatives locales en matière de renforcement de la qualité de vie au travail des Atsem.
     
  • L’Éducation nationale s’engage à intégrer dans ses formations une information sur les spécificités du métier d’Atsem et les problématiques relationnelles au sein de la communauté éducative dans les écoles maternelles.
     
  • Les employeurs territoriaux prendront en compte la spécificité des écoles maternelles dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (Duerp).
     
  • Les employeurs territoriaux privilégieront l’achat de matériels ergonomiques pour concourir à l’amélioration des conditions de travail des Atsem et la prévention de troubles physiques.
     
  • Une attention particulière sera portée à la sensibilisation des personnels d’encadrement dans les écoles sur les questions liées à la santé et aux conditions de travail des Atsem et à leur lien avec la survenue des troubles musculo-squelettiques.
 
Des éléments à améliorer
 
Plusieurs points de cette charte méritent une attention particulière. Lors du CSAMen du 3 avril, le SE-Unsa a ainsi souligné des éléments d’amélioration ou de vigilance à avoir :
 
  • La charte parle du rôle joué par les Atsem au sein des écoles maternelles, mais il ne faut pas oublier leur intervention dans les écoles primaires.
     
  • Il est question d’associer les Atsem à la préparation de la rentrée scolaire, à l’ensemble des activités liées à la vie de l’école (comme les réunions du conseil d’école), et de favoriser et d’organiser les temps de dialogue entre enseignants et Atsem, et entre Atsem et équipes d’animation. Si le SE-Unsa souscrit à ces propositions, encore faut-il que des heures soient dégagées pour cela. Renforcer l’appartenance des Atsem à la communauté éducative nécessite des moyens dédiés que les employeurs territoriaux doivent s’engager à fournir. 
     
  • Enfin, s’il est compréhensible que la charte reprenne précisément la formulation du Code des communes « Toute classe maternelle doit bénéficier des services d’un agent communal occupant l’emploi d’agent spécialisé des écoles maternelles et des classes enfantines », le SE-Unsa continue à revendiquer un poste d’Atsem par classe sur la totalité du temps scolaire.
 
 
L’avis du SE-Unsa
 
Pour le SE-Unsa, ce cadre est clair, et la volonté affichée de reconnaître davantage le rôle joué par les Atsem est une excellente chose. Il faut à présent que les collectivités territoriales s’engagent en ce sens.
 
 
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92 - dans Maternelle
17 novembre 2023 5 17 /11 /novembre /2023 14:20

Le SE-Unsa vous éclaire sur la laïcité

 

En amont de la journée nationale de la laïcité du 9 décembre, le SE-Unsa offre à tous les collègues un cycle de quatre webinaires. Ces webinaires se dérouleront du 4 au 7 décembre et auront pour thème Formations à la laïcité : doit-on aller plus loin ?
Chacun peut participer aux séances qu’il souhaite.
Attention, le nombre de places est limité.
 
 
La laïcité est un principe majeur de l’École publique en France. Exercer en toute laïcité, tel est le droit de tous les personnels de l’Éducation nationale. 
 
De plus en plus instrumentalisée, bafouée, attaquée, la laïcité a perdu du sens pour de nombreux membres de la communauté éducative souvent faute d’accompagnement des collectifs, de formation et d’appui solide pour faire respecter la loi. La laïcité est et doit rester un principe de liberté et d’émancipation avant toute chose ; elle est garante d’une société où chacun a sa place, d’une société en paix.
 
Fort et fier de l’École publique et laïque qu’il défend, le SE-Unsa fait le choix d’offrir aux collègues des espaces d’informations, de partages et de réflexions sur la laïcité sous un format de webinaires sur la semaine du 4 décembre.
 
Lundi 4 décembre, Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité entre 2013 et 2021, apportera des éléments de réponses aux questions : Quelles formations à la laïcité ? De quelle laïcité parle-t-on ?
 
Mardi 5 décembre, Françoise Morel partagera son expérience de formatrice sur l’évolution de la formation à la laïcité de l’École Normale à l’Inspé.
 
Mercredi 6 décembre, Jean-François Chanet, recteur de l’académie de Bourgogne-Franche-Comté de 2015 à 2022, expliquera le rôle de l’institution dans la formation et dans l’accompagnement des personnels.
 
Jeudi 7 décembre : Mariannick Dubois-Lazzarotto, autrice de Laïcité et enseignement des faits religieux à l’école, proposera des solutions pour mieux équiper les personnels afin qu’ils exercent en toute laïcité.
 
Inscrivez-vous via le lien suivant : form.se-unsa.org/inscription-laicite
Clôture des inscriptions 4 jours avant chaque webinaire.
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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92
14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 19:47

L'incontournable besoin de mixité

 

Le ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse vient de publier les résultats des évaluations nationales de CP, CE1, 6ème, et ce qui est nouveau cette année, de CM1 et de 4ème. Ces résultats évoluent peu entre 2022 et 2023, quel que soit le niveau de classe. Ils sont donc peu significatifs.

Comme le SE-Unsa le lui a plusieurs fois demandé, le ministre doit s’emparer de la question de la mixité sociale et scolaire comme un enjeu et un levier pour améliorer les résultats des élèves.

En effet, au-delà des résultats globaux, ce qui ressort des évaluations nationales 2023, c’est l’écart, parfois le fossé, qui existe entre les établissements les plus favorisés scolairement et socialement et les plus défavorisés, notamment en classe de 4ème.

La question de la réussite au collège est donc une fois de plus posée. Des réponses démagogiques, telles qu’évoquées dans le cadre de la mission « Exigence des savoirs » ne suffiront pas.  Comme le montrent toutes les études, ce n’est pas l’organisation de classes ou de groupes de niveau qui permettra d’améliorer le niveau scolaire des élèves, mais plutôt la mise en place de groupes de besoin à effectifs réduits.

Enfin, ces résultats sont la conséquence du quasi abandon de la prise en charge de la grande difficulté scolaire à l’école élémentaire depuis 2017 par les Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Il est grand temps de réinvestir dans des dispositifs qui ont fait leurs preuves.

Pour le SE-Unsa, le « Choc des savoirs », martelé tel un mantra, ne sera pas la formule magique.

 

Paris, le 14 novembre 2023

Elisabeth Allain-Moreno

Secrétaire générale

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Publié par Syndicat des Enseignants-Unsa 92